Inactivité physique et sédentarité peuvent paraître similaire au premier abord. Or quand on se penche sur leur définition on constate que ces deux termes ne désignent pas la même chose. Plus intéressantes encore, les conséquences de ces deux comportements sur notre santé sont différentes.
Quand est-ce que nous somme inactifs ?
C’est quand les recommandations en matière d’activité physique ne sont pas atteintes, à savoir au moins 30 minutes d’activités physiques quotidiennes d’intensité modérée/intense. 🚶🏼♂️🚴🏽♂️
Quand est-ce que nous somme sédentaires ?
C’est quand nous restons assis ou allongés plus de 5h par jour avec des périodes ininterrompues de plus de 2-3h. 👨🏾💻🛏
Lorsque l’on saisit cette différence, on comprend comment une personne peut être :
- Active et sédentaire (🏋🏼♂️ + 👩🏼💻). Sportif pratiquant une activité sportive modérée ou intense mais restant assis le reste du temps.
- Inactive mais pas sédentaire (👨🏽🍳👩🏼🌾). Bien que ces personnes bougent, l’intensité à laquelle elles le font ne permet pas de la faire rentrer dans les recommandations car l'intensité reste légère.
👉🏼 Ce qui est intéressant c’est que les effets de l’inactivité physique et de la sédentarité sont indépendants sur le risque de mortalité. En d’autres termes cela veut dire que la sédentarité augmente la mortalité peu importe le niveau d’activité physique pratiquée.
Ici on peut voir qu’une personne active mais qui reste assise environ 8h par jour (1), à une espérance de vie potentiellement inférieure à une personne qui a un niveau d’activité physique faible mais qui n’est pas sédentaire (2). La sédentarité a donc un impact plus négatif que le niveau d’activité physique sur l’espérance de vie.
Pour aller plus loin sur la sédentarité nous pouvons même différencier 2 choses :
- Le fait de passer 8h assis sans interruption.
- Le fait de passer 8h assis avec des "breaks sédentaires" de 3 min toutes les 30 minutes.
Sur la régulation de la glycémie il a été observé que les gens faisant des breaks sédentaires de marche toutes les 30 minutes avaient une glycémie mieux régulée et moins haute tout au long de la journée. Ces effets vont même se prolonger au cours de la nuit, avec des glycémies nocturnes et à jeun le matin moins élevé chez les gens ayant fait des breaks sédentaires que les gens qui restaient assis sans interruption.
L’organisation mondiale de la Santé nous alerte déjà depuis 2002 sur les méfaits de la sédentarité qui renforce toutes les causes de mortalité. Majore les risques de diabète, d’obésité, d’hypertension, d’ostéoporose, cancer du côlon, dépression et anxiété.
En pratique qu’est-ce que ça veut dire ?
🙂 Cela veut dire que si vous ne pratiquez aucune activité physique et que vous êtes sédentaire, il vaut mieux, pour commencer, essayer de limiter les longues périodes de temps passé assis. Essayez d’incorporer une routine de « breaks sédentaires », toutes les 1h à 1h30 prévoyez 5 à 10 minutes pour faire quelques pas, extension du dos, mobilisation de la nuque et des épaules.
😀 Si vous êtes déjà actif tout au long de la journée, alors pour vous l’objectif est d’augmenter les périodes de temps ou vous êtes actif à une intensité modérée (léger essoufflement mais parler reste possible) pour se rapprocher des recommandations en matière d’activité physique.
😁 Si vous êtes actif et non-sédentaire c’est très bien. Vous pouvez toujours continuer de prendre soin de votre santé en diversifiant vos activités : endurance, renforcement musculaire, étirements, équilibre…
León-Muñoz L. M., Martínez-Gómez D., Balboa-Castillo T., López-García E., Guallar-Castillón P., Rodríguez-Artalejo F. (2013). Continued sedentariness change in sitting time, and mortality in older adults. Med Sci Sports Exerc, 45, 1501-1507
OMS, (2002). Rapport sur la santé dans le monde : réduire les risques et promouvoir
une vie saine. Série de Rapports techniques, 916, 61-66.
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